FICHE TECHNIQUE
- Moteur : 2 cylindres à plat
- Alimentation : Carburateur
- Distribution : arbre à cames latèrals
- Cylindrée : 594 cc
- Puissance : 23 chx à 4800 tr/min
- Boîte de vitesse : BM 4 rapports
- Puissance fiscale : 3 chvx
- Transmission : propulsion
- Taille pneus av/ar :
- Poids / puissance : 25,2 kg / chvx
- Poids : 580 kg
- Longueur : 305 cm
- Largeur : 138 cm / Hauteur : 133 cm
HISTORIQUE
- 4 Propriétaires/CG Normale
- 75 566 kms ( rapport histovec )
Peinture récente personnalisée look abarth, (mécanique ; trains roulant ; suspensions; direction…)véhicule entièrement restaurée de A à Z.
AVIS MAISON
Petit rappel historique:
Dérivée stylistiquement du concept-car « City Taxi », construit par Pio Manzù en 1968 , la Fiat 126 fut présentée au salon de Turin 1972 , avec pour mission de remplacer la « 500 », dont elle reprenait entièrement le schéma mécanique.
Sur la route :
La phase de démarrage vous transporte dans le passé; on met la clef digne d’une boîte aux lettres dans le neiman, on tire la commande de gauche au niveau du plancher pour le starter puis on passe à celle de droite pour le démarreur et là, on attend. Le temps nécessaire à une Ferrari F430 pour effectuer le 0-100km/h devrait vous suffire pour lancer le bicylindre à plat. Situé en porte-à-faux arrière, ce 594cm3 développe quelques 24 chevaux. Nul besoin de faire un chapitre sur cette mécanique, tant il est aisé d’imaginer que les capacités d’accélération et de relance sont mediocres. Autoroutes et autres voies rapides sont à proscrire.
Une fois que la première vitesse a été trouvée grâce au levier, la Fiat 126 s’élance, s’ébroue sur les premiers mètres, le bruit commence à se faire ressentir à l’intérieur. Toutefois, l’impression d’être dans une machine à laver à tambour s’atténue au fil des quatre pignons de la boîte de vitesses. A propos de tambours justement, il y en a quatre qui se logent à l’intérieur des roues . En 2022 le toucher de la pédale est déroutant et il arrive que l’on se demande si les freins fonctionnent ; serrage de fesses tant les capacités de décélération sont médiocres. La notion d’anticipation prend ici tout son sens.
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Vous vous en doutez, le confort est sommaire mais les sièges sont assez confortables,les places arrière ont le mérite d’être présentes pour la gloire (et donc un parfait complément du volume de chargement) tandis que les places avant permettent aux passagers d’être intimes, épaule contre épaule. Vous passerez de longues minutes à vous battre avec la ventilation réglée au petit bonheur la chance. Une tirette permettra de diriger l’air sur les pieds ou sur les genoux via les deux orifices centraux, tandis qu’une autre vous donnera le choix entre froid et tiède. Il va vous falloir vous habituer aux « Chérie, j’ai froid !» à répétition.
Les suspensions n’arrangent rien. Trop fermes, elles vous secouent dans tous les sens à la moindre irrégularité ou au simple passage sur un ralentisseur.
La rétrovision est quasi inexistante. Les rétroviseurs extérieurs tiennent du miroir de courtoisie fétiche de madame alors que celui d’intérieur n’englobe même pas l’intégralité de la lunette arrière. Quand vous vérifiez vos angles morts, profitez en pour jeter un œil derrière vous.
Enfin (un point fort), la direction est plutôt directe et légère, et se révèle généreuse en remontée d’informations. Les aspérités de la route sont correctement retransmises et on sait où les roues se trouvent sur la chaussée.
Verdict : A la manière d’un dictateur, elle oblige le conducteur à faire corps avec la machine. C’est dépouillé, il y a du bruit, ca vibre, ca bouge, ça tangue… Un véritable pot de yaourt brassé nature. Les sensations délivrées par la 126 sont d’une autre époque et malgré ses points noirs, elle vous colle un sourire comparable à un gamin sur son premier vélo. En ville; elle est impériale. Elle se faufile à travers les voies piétonnes autorisées aux engins motorisés, se gare n’importe où (oubliez quand même de chevaucher les trottoirs) et du fait de son gabarit, de son époque, et de sa relative renommée, son capital sympathie auprès des piétons (notamment les femmes ) atteint un niveau plus qu’appréciable .
Cette voiture a du sex-appeal.
Comme ses consœurs italiennes à moteur arrière, elle réussit haut la main l’exercice des sensations et de la personnalité surtout avec son look abarth unique .