FICHE TECHNIQUE
- Moteur :Transversal avant 4 cylindres en ligne 8 soupapes
- Alimentation : Injection électronique multipoints turbo
- Distribution : arbre à cames en tête
- Cylindrée : 1372 cc
- Puissance : 118 chx à 6 000 tr/min
- Boîte de vitesse : BM 5 rapports
- Puissance fiscale : 6 chvx
- Transmission : traction
- Taille pneus av/ar : 175/60 R13
- Poids / puissance : 8,7 kg / chvx
- Poids : 925 kg
- Longueur : 369cm
- Largeur : 156 cm / Hauteur : 140 cm
HISTORIQUE
2 Propriétaires/CG normale
56 000 kms (confirmé par historique)
Peinture sans aucunes rayures , carrosserie et chassis sans aucune corrosion, jantes sablées (mécanique entièrement révisée: filtres ( à huile, air et essence), huile moteur 15w50, amortisseurs, courroie de distribution et accessoire, électricité sans aucun défaut..) véhicule matching number dans un état exceptionnel.
AVIS MAISON
Petit rappel historique: La UNO est sacrée voiture de l’année 1984, coiffant au poteau la Peugeot 205. Si la version haut de gamme, la 70S nantie d’un bon petit 1300, offre de bonnes performances, elle ne peut rivaliser avec les Renault 5 Alpine Turbo, Ford Fiesta XR2 et encore moins avec la 205 GTI, qui apparaît dès janvier 1984. Il faut attendre avril 1985 pour corriger le tir avec la Uno Turbo .
En 1989, Fiat opère un facelift à l’ensemble de sa gamme Uno et en profite pour faire du ménage sous les capots et mettre des mécaniques revues. La Fiat Uno Turbo ie profite donc d’un toilettage de printemps qui ne dénature nullement la ligne originale de Giugiaro, mais au contraire l’inscrit mieux dans la gamme contemporaine de Fiat et lui redonne de l’élan. Le museau est plus plongeant et semble plus aérodynamique, avec une calandre affinée et des optiques avant dans le prolongement. Un véritable nouveau visage qui fait mieux fini et plus cossu. La poupe est intelligemment redessinée au niveau du hayon qui s’inspire de celui de la Fiat Tipo. Les boucliers enveloppants pour la version Turbo ie sont plus gratifiés d’un liséré rouge qui ceinture la caisse et se montrent plus qualitatifs dans leur aspect lisse. A noter l’encoche arrière pour laisser paraître le silencieux d’échappement. Les jantes alu, hélas toujours en 13 pouces de diamètre, sont d’un dessin inédit et siglés du scorpion « Abarth ».
Côté moteur le 1301cm3 est troqué pour un nouveau moteur de 1.372Cm3, dérivé de l’Uno 70 IE. L’équipement mobile est toujours renforcé (vilebrequin en acier forgé) et les soupapes refroidies au sodium. Un soin particulier est apporté au refroidissement de cette bouillante mécanique avec un radiateur d’huile supplémentaire tandis que le turbocompresseur est refroidi par eau. Ce dernier est désormais pioché chez Garrett. Modèle T2, il est taré à une pression de 0,8 bars. L’injection électronique intégrale Bosch L-Jetronic est chargée de gérer l’ensemble allumage, alimentation au mieux. Et force est de constater que l’agrément est toujours excellent avec une intégration turbo sans temps de réponse marqué et une disponibilité très bas dans le compte-tours. Et cerise sur le gâteau, ce nouveau moteur autorise une puissance en hausse passant à 118 ch à 6 200 tr/mn et un couple à 161 Nm à 3 500 tr/mn. Plus de performances, mais atteintes à un régime plus élevé. Néanmoins, le quatre cylindres turbo de la Fiat Uno Phase 2 reste un bijou de technique et d’agrément. La boîte de vitesses manuelle est toujours à 5 rapports avec un étagement parfaitement adapté, et la commande est enfin améliorée en passant par des câbles et non plus une tringlerie. Le chronomètre est plus flatteur avec une vitesse de pointe de 207 km/h tandis que le 0 à 100 km/h reste identique avec 7’8s.
A SON BORD: Une fois à bord, on mesure pleinement le travail réalisé par les hommes de Fiat. La planche de bord offre un dessin bien plus esthétique et harmonieux, l’ergonomie progresse (fini les commodos sur les bords du combiné d’instruments) et la qualité des matériaux est bien meilleure. Il reste évidemment beaucoup de détails qui fâchent et des plastiques durs, mais saluons la démarche d’amélioration. L’instrumentation est toujours très complète, tandis que l’habitabilité reste excellente eu égard du gabarit extérieur. La Fiat Uno Turbo ie Phase 2 est plus chic et toujours aussi polyvalente, les grands parcours ne lui faisant pas peur.
SUR ROUTE: Une fois l’accélérateur écrasé, surtout roues braquées, les petits pneus de 175/60 R13 laissent de larges traces de gommes sur le bitume sans aucune efficacité. La Fiat Uno Turbo ie Phase 2 sous-vire désespérément, et il faut faire preuve de patience et de ruse pour passer le plus vite possible dans les enchaînements rapides et serrés. Les performances prennent un coup de boost. Une vraie bombe qui met tout le monde d’accord. En ligne droite uniquement… Car les trains roulants n’ont pas évolué et le train avant ne peut pas faire passer la puissance au sol. Si le conducteur veut se la jouer sportif, il devra faire attention à la remise des gaz en sortie de courbe car la Uno sous-vire et le fait savoir. Côté freinage, que du bon ,avec ses quatre disques. Jolie petite bombe, la Uno aime la conduite propre et est très à l’aise… sur autoroute.
VERDICT: Un peu oubliée, la Fiat Uno Turbo i.e. est collector. Dotée d’un excellent moteur, elle compense par ce caractère mécanique, ses défauts évidents de conception et de fabrication.
Ce n’est pas une voiture au design sur lequel toutes les têtes vont se retournées, c’est sa mécanique diabolique qui vous laisse des souvenirs impérissables ; ceux qui en ont possédé une, me comprendront.
Alors s’offrir ce magnifique exemplaire rarissime capable de procurer de bonnes sensations dans un état exceptionnel est une valeur sûre. Et surtout ! le futur propriétaire aura l’extrême privilège de posséder la perle rare que ses amis collectionneurs n’auront pas.